Au fil de la Somme (et prospective ?)
Cette année 2020 fut éprouvante pour diverses raisons, changement de comportement en société, accélération du virtuel dans les échanges d’information qui retirent de l’humanité, si importante, surtout dans une association. Nous avons testé en conseil d’administration les réunions virtuelles ou entièrement par mail, c’est chronophage et si chacun est informé, il manque ce lien, cette ambiance qui donne le ton à la réunion, et surtout la richesse des entretiens avant, pendant et après le temps prévu pour la séance.
Année éprouvante aussi par le temps de l’incertitude qui nous ronge. Cette attente fait perdre patience. Faut-il baisser les bras ? Continuer ? Progresser ? Nous avons pris cette troisième voie. Les sujets dont nous avions débattu ces dernières années restent d’actualité : le PPRI commence à inquiéter certains maintenant qu’il s’applique et que les journaux en parlent de plus en plus. L’irrigation dans le Marquenterre repart de plus belle et les services de l’État ne nous ont toujours pas donné les quantités d’eau prélevées dans les aquifères : le savent-ils réellement ? Y aurait-il des pénuries lors des prochaines années ? L’association participe depuis de très nombreuses années aux commissions de l’agence de l’eau Artois-Picardie, Danièle Bazin a fait un excellent travail depuis 7 ans et a fait bouger un peu les lignes entre autres pour la communication et l’information auprès des populations. Nous la remercions très chaleureusement. Jérôme Bignon a pris le relai et nous comptons sur son ample expérience pour poursuivre notre mission auprès de l’Agence.
Comme vous avez pu le lire dans les précédent bulletins Danièle Bazin nous a entraîné à réfléchir comment sensibiliser les jeunes et le maximum de personnes à la question de l’eau qui, si elle est globalement d’assez bonne qualité et encore suffisante dans la Somme, pourrait nous manquer d’ici quelques années ? Le constat est déjà bien plus sévère dans le Nord et le Pas-de-Calais…
C’est pourquoi, après des recherches en groupe, nous avons choisi de réfléchir globalement sur l’ensemble du bassin versant de la Somme qui nous semblait pertinent. D’où l’idée du projet que nous allons vous exposer les grandes lignes : « L’eau en Somme, ressource et patrimoine pour le futur ».
L’association en a une entière légitimité puisqu’elle est agréée pour participer aux commissions liées à l’environnement pour le département de la Somme.
D’autres projets sont restés en veilleuse mais ne demandent qu’à se développer. Par exemple LPBS a participé à la mise en place d’Atmo Picardie, actuellement devenu Atmo Hauts-de-France depuis 2017. Nous avons régulièrement participé aux réunions et depuis quelques années au comité territorial pour la Somme. Nous avons insisté auprès de la structure pour qu’elle vienne aussi sur le littoral picard afin d’étudier la qualité de l’air ; c’est à présent aux collectivités de prendre aussi le relai. A notre avis c’est indispensable pour pouvoir participer concrètement au PCAET : Plan Climat-Air-Energie-Territorial. Nous continuerons de participer à cette démarche pour le futur.
En effet, plus que jamais cette période de Covid nous a obligé à penser au « monde d’après ». Nous essayons d’y répondre avec notre projet Eau en Somme ou encore avec la visioconférence qui va suivre : la crise climatique concerne-t-elle le littoral picard ?
Nous tenons à nous tourner vers le futur sans oublier le patrimoine qui doit toujours rester vivant avec nos associations amies tout en agissant pour que l’environnement soit bien pris en compte dans une approche globale y compris avec les habitants dans une perspective de développement soutenable sur le long terme.
Jean-Marc Hoeblich