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La période actuelle est cruciale pour le littoral picard en fonction du regard qu’on y porte et des problèmes environnementaux qui s’y appliquent.

La côte picarde s’inscrit depuis 2016 dans le contexte administratif de la nouvelle région Hauts-de-France ce qui facilite une approche intégrée d’une grande partie du littoral de la Manche. Elle appartient également à l’espace du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale et au futur parc naturel régional.


Comme nous avons pu le constater dans le bulletin précédent, c’est un littoral qui bouge au point de présenter des risques majeurs qui bouleversent notre milieu. Pourtant certains repères sont plus ou moins gravés dans la mémoire, ce sont les noms de lieux. Un atlas des toponymes se crée, issu d’un inventaire précis en cours. Il devrait nous restituer toute la richesse de ce patrimoine usuel qui nous permet de nous repérer, alors que nous ne connaissons pas toujours la signification cachée des lieux ou encore la longue conquête des terres sur les zones humides et la mer au fil des siècles. Avec l’université de Picardie Jules Verne et un Pool littoral d’associations, nous commençons ce travail par la baie de Somme mais à terme cet atlas concernera l’espace du parc naturel marin du Tréport jusqu’à Ambleteuse au nord de Boulogne.

Il est aussi temps de nous rendre compte que de nouvelles générations prennent possession du patrimoine maritime picard à travers des activités liées au littoral et à la mer, en particulier par les métiers qu’elles y exercent actuellement. Les journées européennes du patrimoine en septembre 2017 à Saint-Valery-sur-Somme nous l’ont bien démontré. Il y a nécessité de continuer les efforts d’information et de transmission du savoir dans ce domaine.

Par ailleurs, soulignons la permanence des problèmes environnementaux dont celui de l’eau sur notre littoral où aboutissent des fleuves et où les nappes d’eaux restent très vulnérables, sans parler de la qualité de l’eau de mer qui nécessiterait tout un chapitre à elle seule. La réglementation qu’applique l’Agence de l’eau, dans ses programmes actuels et à venir, change rapidement et tente de faire progresser la question de l’eau par le biais de sa transversalité, en particulier avec les activités et la biodiversité. Il est indispensable d’en faire globalement le point pour savoir si cette approche est adaptée à un milieu aussi complexe que le nôtre.

Pour pointer l’oxymore que révèlent l’évolution rapide ainsi que la stabilité du littoral et des estuaires picards, il nous a semblé utile de poursuivre la publication du bulletin, avec une nouvelle présentation, tout en renforçant des thématiques qui font débat, et cela en complémentarité avec le site lpbs.fr. Ce dernier a été entièrement repensé pour enrichir les questions abordées grâce à l’actualité retenue en nous efforçant de garder le recul nécessaire qui peut permettre de faire progresser la réflexion afin de répondre à notre principe : comprendre pour pouvoir échanger puis agir sur le littoral picard et la baie de Somme.


Alors je pourrai conclure ce rapport moral ainsi :
« Comprendre pour pouvoir échanger puis agir sur le littoral picard et la baie de Somme »

Jean-Marc Hoeblich